Chok dee

Chok Dee

Un film de Xavier Durringer, France, 2004, 1h45

Avec Dida Diafat, Bernard Giraudeau, Florence Vanida Faivre...

Accumulant les combines et les petits braquages, Ryan finit en prison. Lui qui se prend pour un caïd y rencontre Jean, un ancien champion de boxe thaï qui s’est fait piéger. A son contact, Ryan apprend d’autres valeurs et découvre un sport qui le fascine au point que dès sa sortie, il part pour la Thaïlande.

Armé des conseils de Jean et de sa seule volonté, le jeune homme est décidé à se former dans la meilleure école du pays, mais il doit d’abord surmonter les réticences de ceux qu’il voudrait pour maîtres. A force de persévérance, ayant enfin trouvé un but dans sa vie, Ryan s’impose peu à peu dans cette discipline aussi mentale que physique.

Lorsque Jean est libéré à son tour, il part lui aussi en Thaïlande, pour y régler ses comptes avec ceux qui l’ont trahi autrefois. Il retrouve Ryan, promis à un avenir de champion, et la fille que le destin lui avait arrachée. A travers des combats qui n’ont pas toujours lieu sous les projecteurs, tous les trois vont affronter leur destin

"L'univers de la boxe - comme d'ailleurs le monde des voyous dans J'irai au paradis car l'enfer est ici, mon précédent film - est un excellent contexte qui permet avant tout de parler de l'homme."  On sent que le réalisateur est à l'aise dans cette atmosphère un brin virile: il filme les corps en mouvements et les litres de transpiration qui se déversent sur le ring avec virtuosité. Pourtant, le film suit plus la trame d'une fiction à la française que d'un poncif du genre martial. Loin d'un Tigre et dragon, Durringer prend le temps de détailler chaque instant du parcours de Dida, ancien délinquant des cités devenu champion du monde de boxe thaï, qui a dû jouer des coudes dans tous les sens du terme pour se faire une place dans le monde très fermé de ce sport de combat. Il fait affleurer cette part de fragilité que l'on retrouve dans toutes ces brutes épaisses au coeur tendre, qui, de Rocky à Jack La Motta, ont su conquérir le coeur du spectateur. Souhaitons donc Chok Dee (bonne chance en thaïlandais) à ce film coup de poing. J.D.