Tu marcheras sur l'eau

Publié le par jujube

Tu marcheras sur l’eau

 

 

Un film de Eytan Fox 

Allemagne/G.B./Israël, 2004, 1h 44

Avec Lior Louie Ashkenazi, Knut Berger, Caroline Peters

 

 

 

Eyal est un agent du Mossad, les services secrets israéliens. Sa nouvelle mission est de retrouver la trace d’un ancien officier nazi, Alfred Himmelman. Pour mener son enquête, Eyal va servir de guide touristique au petit-fils d’Himmelman, Axel, venu en Israël rendre visite à sa sœur. Celle–ci vit dans un kibboutz depuis qu’elle s’est brouillée avec sa famille. Axel veut essayer de la convaincre de revenir avec lui en Allemagne pour l’anniversaire de leur père. Malgré leurs personnalités contrastées, Eyal et Axel sympathisent. Même si parfois le machisme et le conservatisme d’Eyal se heurtent aux vues libérales d’Axel. Alors qu’Axel rentre en Allemagne sans sa soeur, le Mossad suspecte l’ex-nazi Himmelman de vouloir refaire surface pour la fête d’anniversaire du père d’Axel. Eyal est envoyé en Allemagne avec mission de se rapprocher d’Axel pour découvrir la vérité sur sa famille. Rendu lui-même très vulnérable après le suicide de sa femme, Eyal devra avant tout découvrir certaines vérités sur lui-même…

Deux ans après Yossi et Jagger, l’américain d’origine israélienne Eytan Fox revient avec Tu marcheras sur l’eau, un road-movie coloré et très contemporain qui a choisi ses personnages entre Israël et Berlin. Un film unique, qui tente de comprendre le rôle que joue les lourds événements du passé dans les vies des jeunes israéliens et allemands. La jeunesse israélienne, elle, est tiraillée entre une quête de l’insouciance et du plaisir et un besoin de servir voire de mourir pour la patrie. Les jeunes allemands, eux, gardent en tête cette interrogation posé par Eyal à Axel :  « C’est comment, grandir en Allemagne, et un jour découvrir ce qui s’est passé pendant la guerre ? » Fox entremêle les questions de l’holocauste et du terrorisme, et envisage son film comme une réflexion sans gravité sur les points communs entre deux pays que tout sépare. L’ambition du réalisateur nous touche : changer les mentalités, confronter nos sentiments les plus intimes avec l’effroyable réalité passée. J.D.

Publié dans MON CINEMA

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