Elle s'appelle Sabine : autisme and love

Publié le par Jujube

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Elle s’appelle Sabine
De Sandrine Bonnaire, France, 2007, 1h25

Elle est jolie, Sabine. Devant la caméra, elle sourit, elle danse, elle joue du piano. Sabine a 38 ans, et c’est la petite sœur de Sandrine Bonnaire. La comédienne. Depuis vingt ans, Sandrine filme Sabine régulièrement. Vacances en famille, voyage des deux sœurs aux Etas-Unis, le regard est sensible, les gestes sont tendres, les commentaires affectueux. Sauf qu’à la suite de ces images heureuses on trouve d’autres images moins drôles : Sabine se fait interner, est gavée de médicaments et mal nourrie. Ah oui, parce que Sabine est autiste. Et que faute de structures d’accueils spécialisées en France, la jolie jeune fille s’est vu expédier tout droit en hôpital psychiatrique pour cinq longues années. Face à des médecins peu formés, à un entourage impuissant, et à une sœur qui régresse de jour en jour (jusqu’à être plus malade qu’elle ne l’était en entrant) la colère de Sandrine est montée. 

Alors, au-delà du geste d’amour d’une sœur à sa sœur, c’est le système de prise en charge qu’elle dénonce par le biais de ce film : « l’idée n’était pas de faire un documentaire sur l’autisme, mais un témoignage percutant sur un constat précis: Sabine avant et Sabine après l’internement. C’est-à-dire, montrer que quelqu’un possédant un bon nombre de capacités les perd à cause d’un système défaillant. »
 
Aujourd’hui, Sabine est enfin dans un lieu adapté. Et Sandrine continue de se battre.
 
J.D.
 

Publié dans MON CINEMA

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