Smiley face: la fumette en étendard

Publié le par Jujube

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Smiley face
de Gregg Araki, USA, 2007, 1h25
avec Anna Faris, Adam Brody, John Cho, Matthew J. Evans, David Goldman… 
A presque 50 ans, on pensait que l’auteur de The Doom generation en avait terminé avec le teen-movie trash et subversif. Preuve en était Mysterious skin, film plutôt grave sur la pédophilie. Gregg Araki surprend donc en revenant à ses premières amours, avec toutefois une ironie plus « cool ». S’emparant d’un scénario qu’on lui avait confié cinq ans plus tôt, sobrement intitulé « The Being John Malkovitch of all postsmoking stoner movies (« Le Dans la peau de John Malkovich des films de fumette »), Araki nous conte les aventures de Jane, jeune actrice paresseuse et passablement « enfumée », qui ne peut s'empêcher d'engloutir les gâteaux que son colocataire psychopathe a laissé traîner, en ignorant qu'ils contiennent du cannabis. La demoiselle se donne pour objectif dans la journée de refaire les pâtisseries en question, de rembourser son dealer, et de passer un casting…
Evidemment, l’affaire s’annonce compliquée, puisque Jane est incapable de faire un mouvement sans avoir des hallucinations en tous genres. Ce qui occasionne quelques scènes d’anthologie, quand la comédienne Anna Faris, sourire béat et yeux exorbités, se démène pour tenter de faire démarrer une voiture, tout en étant poursuivi par Lucifer himself (!)
Avec sa trilogie « stone » « Totally f***ed up », « Doom Generation » et « Nowhere », Araki avait marqué une certaine jeunesse des années 90 qui se reconnaissait dans ses ados marginaux et nihilistes. « Smiley face », sous ses dehors potaches, nous dit que rien n’a vraiment changé en ce monde et que pour la jeunesse d’aujourd’hui, c’est toujours « no future ». Avec l’angoisse, toujours constante, de devenir adultes…


J.D.
 

Publié dans MON CINEMA

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